
Alors aujourd'hui, on a vraiment pas le temps de se branler, c'est la deuxième semaine de Vegas, on a plein de trucs à faire: de la piscine, de la carte, du centre commercial, du slot, alors ALLEZ,
même si Christo il va pas bien du tout depuis samedi, et qu'il est tout malade, il faut quand même qu'il se lève maintenant.
Alors il veut bien se lever, mais là il n'est pas d'attaque pour le centre commercial. Je comprends, mais c'est la dure loi de la jungle je ne vais pas l'attendre, car moi je dois , je DOIS faire du centre commercial.
Je mets un peu de temps à me préparer, parce que les femmes de chambre d'ici aussi prennent un malin plaisir à cacher mes affaires, mais finalement je vais pouvoir partir et me mettre en quête de nourriture.
(Vegas, c'est un peu la jungle)

Il y a un problème au Venetian, c'est qu'ils se font un point d'honneur de n'avoir pas de Starbucks dans leur food court, ni dans le casino (question de standing).
Mais moi, je veux mon double shot on ice (venti). Et je ne veux pas déjeuner autre chose aujourd'hui. Mais heureusement, en face du Wynn, qui est tout près de chez nous, il y a un géant centre commercial, le FASHION CENTER, qui me fait de l'oeil depuis hier, et en passant devant avec le Deuce (to downtown, have fun, ride the deuce...), j'avais vu qu'ils avaientdu Starbucks dedans. Donc, pendant que MichelMichel et Christo sont partis faire autre chose, moi je décide d'y aller.
Un truc bien au Venetian, c'est que dès qu'on se déplace, on utilise, les ascenseurs.
Et croyez-moi, c'est bien autre chose qu'au MGM. D'abord, ils ont plein d'oreries, et de marbre, et de miroirs où on peut bien se regarder.
Mais surtout, dans les ascenseurs du V (si vous voulez faire classe, prenez quand même l'habitude de dire "the V." en société), il y a de la musique. Au début, on n'a pas bien identifié ce que c'était, disons que c'était ce que Jérome appelait "les beach boys".
En fait, c'était des extraits des cover des Jersey Boys.
Dès qu'on en entend, ça reste dans la tête, et Jérôme a raison, il y a quelques chose des beach boys, on se sent bien groovy.
Les Jersey Boys, c'est les nuts, et comme je fais vraiment les choses bien, je vais vous renvoyer vers leur myspace pour que vous puissiez en écouter à foison.
En ce qui me concerne, j'ai bien passé une semaine à sortir de l'ascenseur en chantonnant "biiiiiiig giiiiiirls doooon't cry! biiiiig giiiiirls, doooon't cry"
the Jersey boys
(je ne saurais trop vous recommander de lire ce post en écoutant, histoire d'être dans l'ambiance...)

Le Fashion Center est un bien beau centre commercial, comme on les aime, grand, ultra bien climatisé, propre, classy, avec des boutiques classe qui vendent des trucs trop chers.
J'aime bien me promener en short dedans et avoir froid, et passer des heures à regarder les discount de strings chez victoria's secrets, parce qu'il ya en a vraiment plein,
et puis ya des boutiques de fringue qui sont le paroxysme du Bling-Bling: quand on rentrer, la musique est ultra fort, le vendeur avec son ultra baggy et son tee-shirt fittant et sa casquette, il rutile autant que son magasin, ya des tee-shirt avec des tête de mort qui brillent, ya des gros dollars bling-bling, ya des paillettes (plein), des boucles de ceinture, des livres de graphisme et de design, de la mort, des tailles bien trop grandes, des trucs que je pourrais pas mettre, parce que c'est bien trop trainée, ou bien trop grand, et c'est vraiment étourdissant cette musique, et ce vendeur qui vous demande votre nom pour être sûr de bien pouvoir vous aider au moment où vous serez en cabine, mais j'aime vraiment ça, et quand je ressors de la boutique avec mon artefact, je suis assez contente de trouver mon nom sur le ticket de caisse, parce que c'est bien la classe.
(Notez qu'ils avaient oublié les underscores dans "__penelope__").
Pendant ma ronde, je tombe même sur mes chaussures en diamants, ouais ouais, mes DCs, elles sont là aussi, et ça me fait penser que si je veux les avoir, il faudrait que je pense à aller jouer aux cartes, au lieu de me branler dans le centre commercial et à me donner mal au vendre à boire autant de café... Il faudrait voir à ne pas l'oublier : Las Vegas, c'est un grind.
Donc, je décide que je vais retourner un peu à la piscine pour me détendre, et qu'ensuite je serai vraiment bien pour la carte. Parce que j'ai une théorie selon laquelle pour gagner aux cartes, du moins en cash game à Vegas, il faut attendre de sentir quand c'est le bon moment. C'est difficile de prévoir avant. Dès fois on croit que ça y est, et en fait non. Parfois on se sent pas, et là, il faut pas aller jouer aux cartes. Parfois on en est sûr, et là vraiment il faut runner.
C'est scientifique.
Mais alors par contre, quand c'est le bon moment, alors il faut tout arrêter et vite aller faire de la carte. Vite. Je trouve qu'on n'en parle pas assez dans les livres sur le cash game, mais c'est très probablement l'objet du troisième livre de Dan.

Bref, après avoir pris une douche en regardant Bob l'éponge sur l'écran plasma, et avoir mis plein de crème hydratante au sucre, et avoir pris ma casquette, et mon fétiche, et mes deux colliers bien bling-bling, je sens que je peux aller rejoindre Christo pour un bon cash-game dans notre poker room du Venetian.
On se retrouve à la même table, Christo et moi, avec un dealer vraiment marrant, qui fait des blagues, et on est un peu frustrés de ne pas tout comprendre. Le coup dont je vais parler est un peu loin derrière moi, il me semble que maintenant je ne referai plus ça, mais il faut le lire en pensant que je me récitais tout le temps dans ma tête : "okay, t'es là pour shortstacker, et te commiter avec les rois ou les as, et de préférence, faire brelan".
Et puis bon je sais pas, étant un peu trop card-dead, je me suis loosifiée, et à un moment, j'ai eu les dames.
Avant moi, ya un mec qui raise, mais pas beaucoup, quelque chose comme 8, et puis, il faisait beaucoup ça. Moi, avec mes dames, (moi qui suis bien bien loose avec les grosses pockets), je le relance à 25.
Et là y a un grand, un qui a la peau un peu burinée par les embruns, et qui a des bagues en or, et qui aime bien faire des gros raise pour écraser les autres, qui me REreraise à 75, enfin en gros, qui me demande mon tapis.
Maintenant, je sais que c'est ridicule, mais dans ma tête, il y avait comme un mécanisme automatique qui disait:
raise > reraise > REreraise = le dernier a les as ou les rois. (<- théorème de la carte) Et il y a l'autre voix qui me dit "idiote, il peut très bien aussi avoir AK! va donc le prendre ce coin flip!"
Mais à ce moment là du séjour, je crois que je n'ai pas encore assez joué aux cartes, et j'ai encore peur de jouer avec mon argent.
Alors, comme une fille, je fold mes dames, et en plus, face up.
Damn ass.
Et la stupeur que vous imaginez à la table.
Et le grand tocard de prétendre qu'il avait les kings. Ben voyons.
Après ce coup, je m'en veux à mort, et plus que d'avoir foldé mes dames, je m'en veux de les avoir montrées. Comme à chaque fois que je pense avoir mal fait, je montre, pour voir la tête des gens, et essayer de savoir ce que j'aurais dû faire. A limite , je pourrais faire ça chez moi, mais ici à Vegas, c'était vraiment la pire des choses et j'ai envie de me giffler.
Pas longtemps après, arrive à la table un nouveau joueur, qui remplace le grand buriné par les embruns, et ce nouveau joueur n'est autre que le dealer en service au moment du fameux coup avec les dames.
Décidément, il est vraiment marrant, et on dirait que Christo et moi, il nous aime bien. Il nous parle à nous plus qu'aux autres, il nous pose plein de question et il joue un peu avec les super-pouvoir de christo qui arrive à deviner quelle pocket il a : 66 77 88 ou 99. Vraiment, il est tellement distrayant que j'en viens presqu'à oublier le coup des dames.
Sauf qu'à un moment, il se penche vers moi sur le ton de la confidence, et qu'il me dit avec sérieux :

Je crois que de ce jour, je décide que je ne montrerai plus jamais rien, même pas pour qu'on me dise si j'ai mal fait ou non. Quand je pars de la table, je lui dis au revoir à lui, et c'est drôle mais vraiment ce vieil homme, j'aimerais beaucoup le recroiser.
Quand on revient dans notre belle suite après le cash game, Christo et moi, on est pas très frais, parce que Christo, il a été bien bombe avec les kings, et il a runné dans les as, et il s'est fait décaver. Mais là, on trouve MichelMichel, vraiment très excité et un peu saoul, qui nous explique qu'il est vraiment très en retard, et qu'il doit retrouver Guillaume, Jérôme, Ben, Faust, Yourt, Warrox, Loki et Laure au Wynn, qui sont en train de faire leur player card, et de grinder les slots pour gagner leur free buffet.
Donc on le suit dans les dédales du Palazio pour rejoindre le Wynn, et MichelMichel est tout anxieux parce qu'il est saoul et qu'il croit que les autres vont changer d'endroit (alors qu'ils sont plantés au slot!). Finalement on arrive à les retrouver, et Guillaume nous explique comment ils essaient de clearer leur bonus en slot, mais on se rend compte qu'il faut vraiment jouer beaucoup, et que ça va pas être si facile.
Et c'est là que Christo est vraiment beau.
Lui, il décide qu'il fera pas de slot, mais qu'il ira à la roulette. Grâce au 10$ de freebonus qu'octroie la playercard, il part à la video roulette: il mise 18 sur le rouge, 18 sur le noir, et 1 sur le zero, comme avait conseillé Guillaume, il gagne des points sur la carte, et le droit d'aller tourner la roue de la chance.
Une fois à la roue de la chance, Christo lance, et PAN, il chatte deux freebuffet.
Trop fastoche Vegas.
Christo, il est magnifique en gestion de bankroll.
Guillaume, en slot comme en tournoi, il est vraiment mauvais, et il run bad, et il run bad, exactement à l'inverse de Jérôme, qui lui a compris comment on se monte un stack.

Mais au bout d'un moment, la roue tourne sur la machine préférée de Guillaume, le fishing hole, et il se met à chatter un énorme bonus, qui finalement leur permettra de gagner beaucoup plus que 2 free buffet.


Jérôme, c'est le ROI des slots, et Guillaume a tout a apprendre de lui : gestion de BR (Jérôme il a une stratégie sûre: quand on vient de chatter un gros coup, toujours redescendre de limite pour quelques tours. Mais Guillaume il maîtrise très mal les cycles, et il n'écoute rien de ce qu'on lui dit, donc forcément ça marche mal pour lui), comment se monter un stack, comment jouer short stack, et puis surtout : bien faire tapis.
Quand même, malgré les magnifiques leçon de good run que je viens de prendre grâce à Christo, Gui et J, je ne peux pas m'empêcher de penser à mes dames sur le retour, et que je suis vraiment weak à pleurer, et "never show your big laydown girl".
Et aussi biiiiig giiiirls doooon't cryyy,
biiiig giiiirls doooon't cryyy!

1 commentaire:
oui, oui
je lit votre blog avec du retard PD mais je ne manque pas une ligne: je n'aurai qu'une conclusion:
LES CYCLES DE CHANCE PD, LES CYCLES DE CHANCE!
il suffit d'écouter Patrick au final ...
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