jeudi 18 février 2010

There's something stickin' in my ear



Etre classy à Vegas


Bon alors je voudrais pas avoir l'air de la raleuse du coin, mais depuis hier où, avec Mr B, nous avons été plutôt pas mal dans l'univers du LazyRiver - où monsieur B aurait pu être avantageusement renommé "l'Embetteur du LazyRiver" - et ben moi, j'ai un bouchon dans l'oreille gauche, j'entends plus rien du tout, et ça me rend complètement dizzy quand je marche.

Bien sûr hier,nous avons fait ce qu'il faut, à savoir, se ruer au walgreen chercher un remède,
et nous nous sommes procuré un élixir à mettre dans l'oreille, mais qui n'a pas trop eu d'effet.

Me voilà donc à moitié sourde.


Mais bon, on va quand même aller faire un bon cash-game au MGM, parce que vraiment, Mr B apprécie cet endroit. En plus on est samedi, il va y avoir du monde.


A 9h pétante on est cavé, moi à la table 1 à 170, et Mr B à la cave max à 200.


Mr B est tombé à une table complètement crazy, où un noir complètement saoul se distingue des autres hommes saoûls par son affection incommensurable pour les dealers - quels qu'ils soient.

Du coup, en plus d'annoncer ses mains, de jouer en expliquant tous ses coups, de vider ses drinks d'un trait au moment d'en recommander,

il est devenu le poulain des dealers, car il tippe en moyenne 10% du pot, même quand le dit pot
atteint les 500$. On comprend que les dealers soient refaits et complètement eager d'arriver à cette table. Surtout que, il lui arrive également d'annoncer de quelle carte il a besoin, et de dire au dealer que si il lui sort la bonne river, le pot est pour lui.

Bon, quand le pot fait environ 150, je crois que le croupier peut faire un petit effort pour faire hitter correctement notre homme.

Je suis un peu amère de ne pas être à cette table, car avouons-le, à la mienne, c'est moins festif.
D'abord, personne n'est saoul, et en plus, personne ne joue mal.

Je crois que je ne vais jouer qu'un pot de toute cette session, ce qui fera que je finirai avec 25$ de gain, péniblement récoltés.

Honnêtement, je ne suis pas fachée de quitter cette table où tout le monde me parle mais où je ne suis pas capable de répondre, tout simplement parce que j'entends un mot sur deux.
En plus, comme ça résonne à mort dans ma tête, je parle vraiment pas fort, et personne ne comprend ce que je raconte.



Pendant les mois qui ont précédé Vegas,
la rengaine qu'on avait avec Mr B c'était "ahhh, à vegas, la seule question qu'on aura à se poser c'est "dans quel casino on va aller jouer?".

C'est tout le débat du jour, car après une séance d'une heure dans la chambre pour tenter de
me déboucher l'oreille - en vain - il faut qu'on trouve le meilleur endroit pour aller jouer.

Mr B, qui affectionne un peu trop le MGM, veut retourner y jouer.
Moi, je pense qu'il faut qu'il essaie un nouveau casino.

J'ai bien envie de retourner au Harrah's, car (le lecteur averti s'en souviendra peut-être), relativement à l'année précédente, j'ai une petite revanche à y prendre.



Mr B accepte, et après un trajet en Deuce qui nous semble infini, on se retrouve à l'intérieur du Harrah's. Une fois séant, on s'aperçoit qu'en plus d'être laid et extrêmement mal organisé, le harrah's est un mauvais casino car les machines de videopoker nous font perdre notre argent, alors que c'est un jeu où notre edge est plus qu'évident. Nous décidons donc de quitter le Harrah's et de trouver rapidement un plan B (comme dirait Monsieur).




Je propose à Mr B de nous rendre au Sahara, comme ça, moi je ferai le tournoi de 11h du soir pendant que lui dépouillera les locals en cash-game.

Je prends quand même un bon moment pour avertir Mr B que le casino risque de le désappointer quelque peu pour tout ce qui est standing, coktail waitresse et propreté générale...

Nous pénétrons dans le Sahara par l'entrée royale du Nascar Café, qui fait toujours un bon effet sur ceux qui découvrent ce casino. Je savais que ça lui plairait.

Néanmoins, alors qu'il est 10H40, je suis extrêmement déçue de découvrir qu'il n'y a que 5 inscrits pour le tournoi... Je ne sais pas si c'est moi qui me rappelle plus, mais il me semblait que l'année passée, les tournois du samedi étaient vraiment full. Du coup, je décide d'attendre pour m'inscrive, et en attendant de faire un peu de cash-game.

Malheureusement, il n'y pas non plus de seat de libre.

Pour patienter, je fais un peu visiter les lieux à monsieur B, et c'est vrai que, même quand on le voit pour la troisième fois, ce casino fait toujours autant rêver.








Le tournoi ne se remplit pas, et pour le cash-game, on peut dire que le Sahara ne s'embarrasse pas des formalités d'usage. C'est vrai qu'il y a une wainting list (sur papier), mais bon, c'est pas en s'inscrivant là qu'on peut espérer trouver un seat libre. Non, la vrai technique, c'est rôder, le stack à la main, autour des tables, et tel un loup des cash-games, se ruer sur le siège du premier malheureux qui se fera décaver sans reload...

Le Sahara, son mobilier rutilant, ses tables high stakes, ses dealers bien fat, et ses coktails waitress de haute voltige, non vraiment, c'est plus qu'on ne pourrait en supporter. We surrender.


En fait, les 3 heures de centre commercial que j'ai cet après-midi infligées à Mr B ont eu raison de mes forces, et on se rend compte qu'on est bien brokés.

En runnant comme des Dieux, on arrive à attraper un Deuce pour le retour, et là, c'est le début de l'enfer.

Après les deux arrêts du haut du strip, où le deuce avance parce qu'il n'y a personne, on se retrouve stuck sur le strip, dans un Deuce qui fait environ un mètre toutes les dix minutes, et qui nous laisse le temps d'observer chaque casino pendant 20 bonnes minutes each.
C'est bien, tous les piétons saouls
nous doublent , et au fur et à mesure du trajet, les gens deviennent fous. En plus, à côté de nous ya un mexicain tellement énorme qu'il est devenu une boule, ses jambes touchent même pas par terre, et ça me rend déglingo d'être obligée de le regarder par désoeuvrement.

Dès que le Deuce redémarre, il freine AUSSITOT (attention, vitesse = danger) dans un bruit insupportable qui rend tout le monde épileptique.

Le pire arrive alors qu'on est bloqués depuis une demi heure devant le Caesar's palace, alors que Mr B se demandait pourquoi on allait pas sur la file de gauche qui, ELLE, avançait, on se fait doubler à fond la caisse par un autre Deuce.

Cri d'énervement fou dans le bus, mais, on finit - ENFIN - par comprendre que tout cela n'était qu'un piège, le chauffeur est un sadique qui fait passer sur nous sa rage et sa frustration d'être chauffeur de Deuce plutôt que dealer au Sahara.

A l'arrêt d'après, tout le monde se précipite pour sortir en hurlant.

Bon, il faut l'avouer, la circulation à pied sur le strip n'est pas beaucoup plus facile, et on arrivera pas à notre chambre avant une heure du matin.

Mais là, les problèmes ne sont pas finis. Je suis en train de devenir folle à cause de mon oreille.

Et là, le chevalier de B fera ce qu'il faut en la situation, et cherchera sur auféminin.com la solution pour résoudre ce cas dangereux.

Nous voilà partis en salle de bain pour une séance folle d'aspergement d'oreille à l'aide d'une poire en plastoc obtenue au walgreen (what else).

Au bout d'une heure d'efforts acharnés, en répétant le pattern: eau dans l'oreille - saut sur le côté, on finit par avoir raison de l'horrible amoncellement d'earwax qui m'empêchait d'embourber raisonnablement aux cartes.


Mr B is a hero.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tu sais ma Brenda faut pas s'laisser aller ;-) Ahh VEGAS ... Un lointain rêve pour moi, je suis JAR (Joueuse Anonyme Refoulée) et faudrait pas me titiller trop longtemps pour aller vendre ma grand-mère pour quelques jetons... Pourtant, j'sais même pas jouer au POKER la honte non ? Alors, les bottes, 39€ dans un p'tit magasin sans marque de la rue commerçante à Dieppe, Seine-Martime, France ;-) Merci pour ta lecture de l'ombre, ça fait toujours plaisir (surtout que toi et moi, a priori on a aucun point commun ?) Bises, S.