lundi 15 septembre 2008

Eat almonds: flop the nuts !

Oaw. Ce matin quand je me réveille, j'ai vraiment faim, mais vraiment faim, parce que hier soir quand j'étais au Harras's je voulais pas partir de la table et je buvais des coca, et puis moi j'avais pas mangé un kilo de viande au steakhouse, et puis après le casino, j'étais trop fatiguée pour chercher quoi que ce soit à manger.
Et après le spa c'est encore pire. J'ai vraiment faim.


En plus, il faut qu'on prenne nos douches, et ça, ça irait vite s’il n’y avait pas michel, mais michel, et ben il se lave les cheveux, et quand il s'est lavé les cheveux, il met du conditionner, et quand il a mis son conditionner, après il doit se sécher les cheveux,
et quand il a fini de se sécher les cheveux, il met de la crème au sucre de chez Bath and Body Works.
Oui parce que michel, il m'use tout mon stock de crème au sucre, et c'est la que je me félicite d'en avoir acheté deux tubes, sinon à tous les coups j'aurais run out avant la fin du séjour.

Ensuite on a encore perdu du temps à chercher toutes les petites affaires que les femmes de chambre c'était amusé à cacher: lunettes, clé, argent, élastique pour les cheveux, crème de jour... Enfin, le calvaire habituel de la vie à Vegas.


Après donc, on se met en quête d'un artefact à manger, sauf que ce matin, j'ai vraiment trop faim pour me déplacer en Deuce
[
Have fun, ride the Deuce, 2$ one way, 5$ aaaaall day. Exact change requested]

jusqu'au Starbucks du Planet Hollywood.

En plus, je sens que là il faut vraiment que j'arrête de boire du café.

Là j'ai tellement faim que j'ai la tête qui tourne, j'ai même pas envie de me trémousser sur les Jersey Boys.
On se concerte pour savoir où on va manger et là Michel a l'idée brillante de se souvenir que, en vertu du deal que nous avions passé à l'occasion du free buffet du wynn, je lui avais cédé ma place (gracieusement offerte par Christo), et qu'en échange il devait me payer une glace. Et là, dans le food court, on passe devant chez Cocolini, un glacier dont Michel parle depuis le début du séjour, parce que apparemment ils ont des parfums vraiment fous.
Donc on se dirige vers
Cocolini, et je vous laisse vous référer au petit plan du food court que je mets à votre disposition pour que vous puissiez mieux vous repérer au V.
[En plus, si jamais quelqu'un vous dit qu'à vegas, il est allé manger chez
Cocolini, vous pourrez répondre, "ah oui, tu veux dire le glacier du V., celui qui est dans le food court qui fait face à la poker room?". Allez ne me remerciez pas, c'est de bon coeur.



Cocolino, avouons-le, c'est vraiment un nom complètement ridicule, qui ne fait ni italien (et j'en sais quelque chose, je suis 50% italienne) ni américain, ça fait encore moins venetian, c'est juste un nom idiot à mi-chemin entre cocorico et picolini et et pizza pino, enfin ça ne va pas du tout. Mais par contre, si on se donne la peine d'aller voir, c'est vraiment un bel endroit. Par exemple, ils proposent des sorbets complètement fous (et je m'y connais en glaces, premièrement parce que j'adore ça, et deuxièmement parce que je suis 50% italienne), au melon, à la pastèque, à la poire, enfin à tous les fruits auxquels vous pouvez penser, et ils ont même sugarfree strawberry, sugarfree lemon, sugarfree blueberry.


Et du côté des glaces, ils ont des noms que je connais même pas (pourtant hein, je suis 50% italienne), et ils ont deux trucs que je vais devoir tester dans le séjour: chocolat blanc et sugarfree almond.
Enfin c'est tout sauf un endroit où déjeuner, mais là maintenant il est midi, et je vais mourir de faim si on mange pas, et maintenant que j'ai vu ce truc, j'ai vraiment envie d'en avoir, alors finalement je dis:

"Bon, okay, on mange là.

- OH mais COOL.
"
(je crois que Michel et Christo, ils s'attendait pas à ce que je dise oui à cette folie d'aller manger une glace en place et lieu de ma salade de fruits / double shot on ice (venti).
mais c'est Vegas hein, c'est complètement fou. Non mais alors la glace au chocolat blanc, c'est les nuts, et surtout, la glace sugarfree almond, c'est les NUTS ABSOLUS.
J'en arrive même à oublier que manger de la glace le matin c'est mal.
En fait, je planifie que je vais le refaire.






En plus comme le souligne astucieusement Michel, ils sont assez transparents sur les nutrition facts, ils indiquent combien de calories ya dans leurs artefacts, et ça c'est vraiment un argument de vente complètement béton.

Après ça, on doit aller faire du Miracle Miles Shop avec Michel, pendant que Christo va essayer de trouver une médication contre la tuberculose.



Une fois dans le centre commercial, MichelMichel est pas très content parce qu'il ne trouve plus sa taille dans le sweat à capuche gris avec la fermeture éclair coupe montante, et il n'en trouve pas non plus chez Gap, c'est le bad run.

C'est pas pour autant qu'on va arrêter de faire du centre commercial.
Avant de partir, on s'arrête dans l'ABC store, parce que j'ai envie de m'acheter un soda, alors comme je suis un peu ici chez moi, je me dirigie prestement vers mon rayon, je sélectionne un snapple raspberry et du chewing gum ananas/noix de coco, et je rejoins MichelMichel à la caisse.

Et là, on dirait qu'il se réveille de je ne sais quelle délibération interne sur "est-ce que pour mon dernier jour de vegas je vais plutôt trouver mon libre introuvable dans un centre commercial downtown, ou est-ce que je vais plutôt tirer à la kalachnikov?"
bref, michel ouvre d'un coup de grands yeux et s'exclame:







Et pendant qu'on discute encore de cette affaire, et que michel essaie de m'expliquer pourquoi les blagues sur les étiquettes de snapple sont géniale, la dame juste devant nous à la caisse se retourne et dit: " Vous êtes français ou canadiens?
- ah ben NAN, on est FRANCAIS de FRANCE !

- ah. Mais parce que je vous écoute parler depuis tout à l'heure, vous n'avez pas tellement de différence d'âage, et pourtant enfin je ne sais paas, j'entends que vous vous dites "vous" ? C'est en france qu'on fait çaa? Parce que nous en Caanada, on s'dit tu. Nous au Caaanada, si ya pas d'différence d'âge on sdit tu au Caanada.
- ...
- J'entends bien que la jeune fille elle rigole mais elle vous dit vous. Nous au Caanada on aurait plutôt dit tu. C'est une coutume d'chez vous ou bien quoi. "

Michel il est chiant. Parce que lui il dit rien du tout, il cherche pas du tout à lui expliquer quoi que ce soit à cette canadienne, il dit rien du tout. Bon alors moi j'hésite entre lui dire que en France c'est comme ça, c'est complètement hype de se vouvoier, ou avouer simplement que pour une raison que j'ignore, j'ai développé un TOC qui fait que maintenant je vouvoie systématiquement tous les gens qui font partie de mes proches. Pendant qu'on passe au Starbucks prendre un Double Shot on ice (venti), qu'on commande plus parce qu'on peut en avoir un, là, que parce qu'on en a vraiment envie, j'explique à Michel que la veille après le Steakhouse, j'ai décidé d'aller bourlinguer d'en vegas pour découvrir un nouveau casino. D'abord, la soirée avait assez mal commencé car j'avais décidé - mauvais move - d'aller jouer au flamingo, parce que la fois précédente on n'était pas restés très longtemps, et parce que aussi, je voulais ramener des jetons pour Ben et Christo. Après même pas une heure de tilt au flamingo, j'avais cash-outé avec 20$ de moins dans mon escarcelle et dans ma BR diamants, et je m'étais dit: " okay ils m'ont bien attirée au flamingo avec le rose et le flamant rose et c'était nul. Alors je vais prendre un casino qui esthétiquement me paraît nul, et je serais peut-être que je vais bien m'y plaire et runner comme une déesse."
Et au moment où je me faisais cette réflexion, je passe devant l'énorme tête de fou de carnaval du Harrah's.
Ca? ça a l'air d'un casino ridicule qui va pas me plaire, alors je rentre.

J'explique à Michel que j'en avais un gardé un vraiment bon souvenir parce que une des dealeuses, qui s'appellait Doddie avait un petite carte avec des paillettes où son nom était écrit en doré, me chouchoutait à mort, et puis qu'un autre Dealer, Etienne, avec un style complètement rockabilly, me parlait tout le temps sur ma petite carte et mon sac en damier et mes petits artefacst de gambling.
Et puis on peut le dire, lui, il m'avait VRAIMENT dealé les nuts.
A chaque fois je l'avais tippé double tellement c'était beau.
En plus je suis bien fière de pouvoir brandir or de mon sac mes jetons du Harrah's, parce que personne n'en a encore ramené...

O
n finit par partir du Miracle Mile's Shop, car si je veux mes chaussures (qu'on est quand même repassés voir), il faut que j'aille travailler, et il est grand temps d'aller faire un peu de cartes.

Je crois pas que Michel va venir jouer aux cartes avec moi, je pense qu'il a autre chose à faire, car Michel, il est vraiment très pris à vegas par des activités mystérieuses, comme acheter un exta transformer et puis le perdre juste après, acheter un APN et le rapporter dix fois au magasin parce qu'il marche pas, trouver un casque qui n'existe nulle part, utiliser une carte bleu cassée en deux, aller au cinema...




Je crois que c'est ça, je crois que lui et Christo, ils décident d'aller voir Batman dans le coin du Palms. Alors on se dit qu'on se retrouvera le soir pour aller manger quelque part.

J'ai des sortes de superstitions à Vegas, maitenant j'ai l'impression qu'avant d'aller faire de la carte, il faut que je sois détendue, sinon ça risque de mal se passer, alors avant d'aller jouer, je décide de repasser vite fait au spa, histoire de réfléchir un peu aux dames.
Good beat à la piscine, je retrouve le bracelet rose birllant qui va avec mon maillot de bain, et que j'avais oublié le matin sur un transat. (je trouve ça dingue que personne n'ait essayé de me l'embourber!). Ouf, Ben ne s'apercevra pas que j 'avais égaré le précieux bijou...

Après la piscine, e je me dirige vers la poker room du Venetian, c'est partir pour le grind, ma journée de travail commence.

Johanne no limit 1-2...

A ma table, je suis à côté d'un mec un peu nerveux, qui rit sottement, qui a vraiment un accent POURRAVE, en fait un accent tellement pourrave qu'on dirait qu'il est français, qui parle sans cesse, et qui m'explique que c'est sa première fois à vegas, qu'il est logé au Mirage (peuh... comme c'est vulgaire.), et qu'il est venu jouer ici car il a entendu dire qu'il y avait "plus de fish", et de touristes. Welcome.
Je lui réponds rapidement, et un autre mec à la table, en face de moi, me demande si je suis française. Je réponds que oui, et là le petit excité à ma gauche m'aboie dessus (non sans arroser copieusement le tout de postillons) ah OUAIS mais moi aussi, MOI AUSSI JE SUIS FRANCAIS! ah c'est fou! c'ets fou non, dis oh, je suis français aussi, je suis français je viens de Lille.
Et là c'est l'horreur, j'essaie de jamais regarder dans sa direction, et de répondre le moins possible, mais c'est un peu tard, et j'ai les glandes, putain encore un tocard qui va faire c'est vraiment pas la classe d'être fr à Vegas.

Un deuxième mec arrive à ma table, à ma droite cette fois. Il se cave à 200$, ya sa copine à côté de lui, il lui parle deux minutes, et là j'ai le temps de comprendre qu'il est français lui aussi (bien qu'un peu plus classieux), et que ça fait pas trois heure qu'il est à Vegas, il a juste eu le temps de prendre une douche dans la chambre, sa copine va récupérer les bagages, et lui, il veut pas attendre, il faut qu'il joue aux cartes.

Au bout d'un tour de table, il relance à 12, il est payé deux fois. Au flop, il pépite le pot, il est payé deux fois, et puis ça part à tapis au turn, il est payé deux fois.
Il avait un brelan de valets, un autre avec une paire de dames, et le dernier un tirage couleur qu'il a tiré hors cotes, et qu'il a touché.
Ce coup ressemble ironiquement à me brelan de valets du début de séjour, et vraiment je peux pas m'empêcher de me dire qu'il aurait dû aller défaire sa valise avec sa copine...
Mais il recave.

Et maintenant, après ces préliminaires, j'entre en scène.


Avertissement:
Attention. Les mains qui vont suivre sont susceptibles de blesser la sensibilité des lecteurs qui ont l'habitude de voir jouer les as, les rois, et les brelans de dames.
Les coups, mettant en scène des mains des plus marginales, et des betting patterne des plus fantasques, ne doivent pas être considérés comme étant monnaie courante chez l'auteur.
Ils sont le fruit de l'occasion, et dus aux circonstances les plus fortuites.

Merci d'en prendre bonne note et de vous d étourner de l'écran en cas de trop forte sensibilité.]


Rendons justice à mon skill, c'est une session où je suis bien en forme, parce que j'ai les rois, et les as, assez souvent. Je les relance, et à chaque fois, J EMBOURBE LES BLINDES, (c'est le rush).

Je commence sérieusement à songer changer de casino, car j'en ai plein la tête de l'autre tocard qui fait que de me parler.
A ce moment là, je suis à la table 1, celle qui est tout près de l'entrée de la poker room, et je vois arriver le beau gosse d'hier.
Il me voit, il me fait un petit levé de sourcil avec un sourire et il s'approche de la table, et moi forcément je coule un peu mes regards vers lui,
et là, il sort de sa poche arrière le petit dessin d'excuses que je lui avais laissé la veille!

Je rigole un peu, et puis la croupière me rappelle au réel : "your option: check or bet?"

je regarde ma main, j'ai
"I check".

J'ai même pas le temps de voir combien on est à la table,
que le flop vient


omfg je viens de flopper la couleur, mais merde, à regarder ce tocard, j'ai pas eu le temps de voir combien on était, ni combien il y avait , et j'ai pas vraiment envie que tout le monde remarque que tout à coup ça m'intéresse.

Donc, tant pis, je jette de l'argent dans le pot, 15, sans trop bien savoir.
Une fois que c'est fait, je me recule sur mon dossier, et je m'aperçois qu'on est que 4 dans le pot, donc il y a 8 en tout , donc j'ai bien été bombe à mettre deux fois le pot, je suis déjà en train de m'insulter intérieurement, mais c'était vraiment quelque chose que j'aurais pu m'épargner, car je suis payée deux fois.

Et là je me sens vraiment bien en embuscade, parce que pour une fois c'est pas moi qui fear que la couleur tombe, parce que moi je l'ai déjà.
Et je me dis venez mes mignons venez vous embourber dans mes filets!
J'ai l'impression d'être le génie du mal!

Au turn, ya une carte à carreau, j'ai oublié quoi, et je re-pépite, mais cette fois je suis payée qu'une fois, et la dernière pépite river fera folder le dernier vaillant qui restait.
Je crois que ce pot me fait monter à 150$ de tapis, et me redonne le sourire,
même si je constate avec tristesse que le beau gosse au pull rayé est beaucoup moins bon en draw que moi,
et que lorsque la voix l'appelle à sa table, il ne tombe pas à la mienne.
Sigh.

Puis vient un autre coup bien fantasque, comme dirait Jérôme.
Je suis en small blinde avec
il y a deux limpers (j'aimais vraiment bien cette table où on pouvait limper),
et la grosse blinde mon petit voisin tout excité, fait le choix astucieux de minraiser, ce qui ne servira à rien puis que nous serons finalement tous les 4 dans le même pot, juste, un peu plus gros.

Et le flop vient


Bon alors là j'avoue, je suis plutôt PAS MAL sur les flops, et je ne vois pas pourquoi je ne me paierais pas le luxe d'un petit donkbet.
Aussitôt dit aussitôt fait, je mise 10, le petit excité fold, et un indien en face de moi paie.
"you've never shown any hand, you. - no. tell me about it..."

Je pense que lui, je peux l'embourber vraiment bien, car je vois pas ce qu'il peut avoir à part un roi pour venir dans un pot où MOI je mets une pépite. ça me semble quand même vraiment audacieux.

Au turn, ya une toute petite carte qui sert à rien, et je bet encore, 35, et il me paie avec une rapidité qui sent fortement le mépris.
Viens, viens de mes FILETS mon petit , VIENS voir tante PD !

Mais malheureusement j'ai l'impression que je me suis auto-embourbée dans mon filet, car river, c'est
un qui tombe, et qui me fout les glandes,
et vraiment je hais cette carte, et je hais ce connard, car si j'avais raison et qu'il m'a suivie avec son roi, now he has me beat, avec un meilleur foulousse.

Alors je check, et là il réfléchit pendant vraiment longtemps. il réfléchit tellement, à la manière de qq'un qui hésite à payer, que je me demande si j'aurais pas fait tapis par inadvertance, ou par habitude, et qu'il serait en train d'hésiter à payer.
Mais en réalité non, et au bout d'un moment, il annonce qu'il pépite pour 65!

je me mets à grommeler et à dire,
"gosh I so don't like this card. i hate this card i hate this card."

Je regarde mon tapis, et je constate que 65, c'est pire ce que j'ai en plus de ma cave de départ à 100.
Je me dis qu'il est fort possible que maintenant je sois derrière,
et suis presque sûre de l'être,
et même je me suis prouvée que je l'étais, mais je décide que je vais payer avec l'argent de la couleur floppée, comme ça si je perds, bon, je serais even, et tant pis pour le grind des chaussures en diamants.

"I really don't like this card, but allright I call - oh SHIT! you've got the queen?? cause I don't have anything. I'm on a draw."

wooooot!
on mais alors là génial, en fait il avait
, et il voulait m'embourber le petit enfoiré!!
Il a grommelé pendant au moins deux tours sur ce coup, en disant en gros, "j'aurais sûrement dû miser plus fort".
L'ironie du sort c'est que effectivement, s'il avait misé 80, c'était plus que ce que j'avais en plus de mon tapis de départ, alors j'aurais sûrement foldé...

Je ris et vraiment ça me fait plaisir d'avoir fait ce call vraiment pas terrible, non pas parce que c'est bien joué,
mais parce que ça me rapproche un peu plus de mes chaussures en diamants.

Je file au cash-out quelques temps après,
en me fredonnant ma petite rengaine préférée: ET CA EMBOURBE !


Alors soyons clair, si j’ai cash-out, c’est pas parce que j’avais plus envie de jouer aux cartes, mais c’est parce qu’il était 18H30, et que là, c’est bientôt l’heure d’aller jouer DANS UN AUTRE CASINO.

En fait je ne sais pas trop comment vous expliquer ça, mais quand je vais jouer au Venetian, je sais qu’à un moment, ya MichelMichel ou Christo qui vont passer voir si tout se passe bien, ya Guillaume qui va venir sournoisement derrière moi et dire « alors Penelope, on a encore mis un deux outer ? », il y aura peut-être Ben à ma table en train d’embourber, ya Faust, ou Loki, ou Yourt, qui sont susceptibles de passer par là,
et d’ailleurs j’aime bien, c’est assez rassurant, ils vont se moquer de moi si je muck mes dames, et puis Jérôme me racontera un set-up avec AJ.
C’est un peu notre terrain de jeu, et l’endroit ou on vient chercher de l’or, c’est notre endroit.


Alors que, quand je vais jouer dans un autre casino, je me sens totalement en embuscade, personne ne me connait, personne ne viendra me parler à la table et montrer à tout le monde que je suis une fille normale à qui on peut parle.
Là, je pourrais être n’importe qui, et personne ne sait rien d’autre que ce qu’on peut en observer : une fille qui a une petite carte en dame de pique à côté d’elle, une casquette, pas trop de poitrine, et un très mauvais accent.

C’est génial.

Donc je réfléchis dans quel casino je pourrais aller, et je décide que je vais essayer d’aller jouer au Mirage, qui est juste en face du Venetian.
Ya qu’à traverser le strip, chose que je vais – dans ma précipitation – faire de manière un peu trop garage, ce qui me vaudra les avertissements agacés des automobilistes et autres chauffeurs de camion publicitaires « hot babes ».

Le Mirage c’est un casino moyen, qui n’a pas de design particulier, en fait c’est à peu près la réplique du MGM, assez moderne, et assez jeune en clientèle de cartes.
J’arrive pile pour compléter une table de 1-2 en train de s’ouvrir, donc, parfait.
Je prends le seat 1, parce que j’aime bien.

A ma droite au seat 2, un vieux bellâtre à moustache qui essaie de hooker les masseuses et autres coktail waitress avant même que le jeu commence,
au seat 5, un jeune pas mal de sa personne, avec qui j’ai déjà joué trois fois au MGM, et que nous appelerons Mitch pour des raisons d'hygiène.
En 8 et 9, ya deux jeunes qui sont venus ensembles, je les ai vu discuter dans le casino un peu plus tôt, ils cavent à 200, ils ont tous les deux l’ipod et les lunettes noires, et ils se la raclent à mort, ils ont l’impression d’être au WPT, j’ai vraiment envie de me marrer car ils sont pas ultra crédibles, et en plus, vraiment moches.
Et au seat 10, une énorme fille noire, qui sera la vedette de la session et qui cave à 300.


A la première main jouée à cette table, la PREMIERE MAIN, presque toute la table limpe sauf moi et Mitch.
Le flop vient


Ça check jusqu’à monsieur WPT qui prend un air super mystérieux pour pépiter à 10.
La grosse fille noire le minraise à 20, le reste de la table file, et il paie.
Le turn est une
.
Monsieur WPT check, la grosse fille noire ultra pépite du pot, et l’autre la relance à 100, et elle paie.
River
, le jeune pro WPT fait tapis, immédiatement payé par le grosse fille noire.

Le jeune retourne un brelan de trois, et la grosse fille regarde ses cartes.
Comme elle est au seat 10, et qu’elle est vraiment grosse, je me recule subrepticement derrière le dealer et comme elle ne cache pas ses cartes, je vois qu’elle a
, qu’elle mucke, en annonçant au croupier qu’elle va recaver à 300.

Bon alors SET UP biensûr, et à l’air blasé de la fille, on voit bien qu’elle sait qu’une main pareille, ça ne pouvait que finir à tapis.

Bref, maintenant monsieur WPT a la confirmation qu’une carrière de professionnel de poker s’ouvre devant lui, c’est sa première main, il embourbe un tapis, il a su jouer son brelan comme un fin limier, et son copain WPT frappe un petit coup sur le bord de la table et dit « nice hand » .

La suite va le conforter dans ses espérances puisque dans le round qui suivra, il décavera à nouveau la grosse fille : il relance les as, elle paie avec
, au flop, ya pas de tirage couleur et elle touche son dix, ça partira à tapis river : set up.

Cette fois, elle montrera sa main, pour montrer à toute la table que le poker, faut quand même avoir les nerfs, parce que pour encaisser deux fois de suite des coups pareils, il faut vraiment être conscient que c’est le problème de la variance, sinon on est vite découragé.
Enfin, elle va recaver.

Alors clairement, à partir de ce coup, toute la table a de la salive le long des babines, et tout le monde rêve de pouvoir rentrer dans un coup contre elle.
Malgré tout, elle va décaver Mitch qui relance ses as et qui tache de se commiter avec, sauf que elle, elle va doucher double paire, et elle jouera pareil qu’avec top pair, et l’autre a vraiment les glandes.
Depuis l’autre bout de la table, on voit que monsieur WPT se félicite intérieurement d’avoir beaucoup mieux négocié ses as.
Moi je suis un peu card dead, mais dans ma tête je me récite ma petite leçon, qu’il faut que j’attende, je suis en embuscade, je ne suis pas là pour me faire remarquer, je suis là pour faire brelan et décaver madame.

Puis vient un troisième coup où elle se fait décaver par monsieur WPT (qui donc a maintenant un tapis à presque 1000), mais là, elle dit au croupier qu’elle va être sit-out un tour ou deux pour aller détilter (forcément, tous ces set-up, dur dur).
Toute la table folde jusqu’à ma grosse blinde, et je retourne
.
Je regarde le croupier avec mon air de bambi suppliant pour le dire « oh please can’t we wait for the girl to come back ? », je montre mes rois et toute la table éclate de rire.

Depuis deux tours, ya un mec qui se tient autour de la table, et qui attend qu’une place se libère. Il est grand et sec, avec des petites lunettes rondes, et il a l’air de guetter la table comme une fouine.
Il me regarde vraiment beaucoup, et donc, il a bien vu que je ne joue absolument RIEN.
Il finit par rentrer à la place de l’ami de monsieur WPT, et il attend que la big blind arrive à lui pour jouer.
Pendant ce temps là, Monsieur WPT prend vraiment la confiance, et se met à pépiter ou sur-pépiter, et montrer des petites paires ou des as suités. Il jouit d’une chance indécente, mais il n’en a absolument pas conscience, il floppe des brelans et des quintes, et quand il touche pas spécialement, il fait folder preflop, plus personne ne veut jouer contre lui: poker pro.

Arrive une main ou Mitch limpe utg, et monsieur WPT relance à 10.
Et là, le grand et sec qui n’avait pas joué un coup, annonce qu’il sur-relance à 45. Je lève la tête vers lui, assez contente que quelqu’un se décide à lui faire fermer sa sale petite gueule de rat d’égoût.
Sauf qu’à ce moment là, moi je regarde mes cartes,
et j’ai
.

J’annonce que je fais tapis pour 75, et le vieux bellâtre qui me parlait en se faisant masser commence à rigoler.
Monsieur WPT en fait des caisses pour passer plus longtemps à la télé avant de finalement mucker avec cet air qui dit « big lay down dudes, big lay down ».
Quand le grand et sec annonce qu’il paie, Mitch me fait un petit sourire et je dis :
« I guess that the same old story of aces against kings… sigh - Yeah, and now you need a little luck girl, but you’re a lucky one, you look like the lucky one. - Do I ? - Sure, and you’re little voodoo card should make him fold his hand."

Putain j’aimerais bien qu’il ait raison ce con.
Aller que je lui mette une saleté à lui aussi !

Et donc je retourne mes rois, et lui, le grand et sec là, il retourne :
!
Come on !
Le flop vient
, lui donnant donc VRAIMENT pleins d’outs,
et là j’agrippe le bras du dealer et je lui dis : « don’t do that, PLEASE, DONT do that. »

Le croupier rigole, il me sort finalement un king qui me donne le brelan (what else),
et je le tipe à 3$ pour ne pas avoir donné la quinte ou la couleur à l’autre tocard.

Après deux ou trois tours où il ne se passe plus rien, ya Mitch qui cash-out en même temps que moi, et qui me propose de boire un verre dans un endroit.
Moi je veux pas boire un verre, je veux manger un truc car maintenant j’ai vraiment faim, mais je veux pas du gras, ni de la viande, alors on va manger dans un truc asiate designé avec un énorme panda, que nous appellerons « le Panda »,
parce qu’il a ainsi été rebaptisé par Michel, un peu plus tard.




Mitch est assez sympa, il parle pas trop, et en plus il me conseille de prendre un truc qui est pas trop mauvais, c’est de l’aubergine avec du tofu, c’est ultra piquant mais j’aime vraiment bien, bon, ok, je pense qu’il doit y avoir des graisses embusquées dans toutes ces sauces, mais là j’ai vraiment besoin de manger un vrai truc, parce que j’ai digéré la glace sugar free almond de ce matin, et tant pis pour les graisses qui se sont sûrement sournoisement logées là.


NDLR: moi je prends pas du riz qu'il y a sur l'image, c'est trop discount, je prends plutôt des vegetable pas cuits, comme ils font toujours dans leurs restaurants. Ils cuisent pas les légumes ces cons-là.


Mitch me demande ce que je fais à Vegas, et pendant que je finis mon tofu, je lui explique rapidement les histoires de cartes, de brelans et de dames et de diamants, et puis comme il veut aller faire un tour, je vais le laisser là, car moi j’ai du travail, je crois qu’on l’a déjà dit,
Las Vegas, c’est un grind,
Moi, je dois aller dans un autre casino.


Et donc maintenant que j’ai la bouche vraiment bien en feu à cause des aubergines piquantes du Panda, je me dis qu’il est temps de retourner au Harrah’s, le casino que j’avais débusqué hier soir, parce qu’hier soir, un peu fatiguée par le coup des dames, j’avais pas eu le loisir d’y rester autant que je le voulais.

Je rentre dans le casino, qui est décidément vraiment grand et vraiment mal rangé, et où on ne retrouve rien, je me perds, et au bout d’un moment je retrouve la poker room. Il y a beaucoup plus de monde qu’hier, il y a 7 tables de NL 1-2 ouvertes, et mes deux dealers préférés sont là, Doddie et Etienne le Rockybilly style.

A la table où je m’asseois, c’est vraiment marrant, parce qu’il y a une vieille dame et son mari, la dame au seat 9, le mari au 3, et tous les deux, je les ai vus assis en cash game au Mirage, à une autre table que la mienne, plus tôt dans l’après-midi !
Des baroudeurs de casino !
Au seat 4, ya un jeune, pas vraiment beau, un peu gross, il a un style de Crocodile Dundee vous voyez, mais sans le chapeau, et un peu moins attirant. Lui, j’ai l’impression qu’il n’a pas prévu de bouger de cette table de la soirée, car il a l’air d’en faire ce qu’il veut, c’est lui qui relance, qui sur-relance, personne ne lui cherche trop la merde, et pour le peu que j’en comprends, il a l’air de jouer bien.
C'est-à-dire, il fait pas comme moi à attendre les as, mais il emmerde bien le monde comme une saleté de Guillaumezur.
Les deux vieux, ils se laissent un peu brutaliser, mais ils gardent bonne humeur.
A ma gauche, ya un jeune déjà saoul, qui postillonne sur mon pull blanc quand il me parle, et est renversé sur la table, et qui, malgré son état de décomposition avancée, résiste pas mal à Crocodile Dundee parce qu’il chatte vraiment bien.

Toute la première partie de la soirée, je jouais presque pas, je maintenais mon tapis à 100 en prenant des petits pots parci parlà, mais je restais parce que cette table était vraiment bien, on pouvait limper plein de pots, et ça, limper des pots avec des pockets ou des as suités, c’est vraiment ma passion. Et ça n’est pas vraiment monnaie courante à vegas, en général, il faut plutôt payer des pépites pour voir des flops.

La première main que je joue vraiment, c’est
(main marginale, j’en conviens, mais personne n’est rentré dans le pot, il reste l’ivre mort, le papi, crocodile dundee et un tight à parler, donc je me permets de relancer à 12. C’est payé par les blindes, donc croco et le tight.
Le flop me plait pas à mort,


Mais d’abord, ils sont pas obligés d’avoir TOUS LES DEUX une dame, et puis bon les deux checke.
Ça sent un peu l’embuscade, mais je vais tenter le coup, donc je pépite à 26 dans le pot qui fait 36, Crocodile Dundee fold en faisant une remarque qui m’arrange bien sur mon extrême tightitude depuis le début de la soirée (il a pas tort), et le dernier lui hésite.

Il hésite vraiment, et je suis en train de me dire qu’il va me relancer un bon amount et que je vais devoir mucker, et que ça m’agace.
Ça dure vraiment longtemps, et là, ya le mec saoul qui relève la tête, qui regarde à droite vers moi, et à gauche vers la grosse blinde, et qui lui dit : « go away DUFUS ! ».

Et l’autre, il aime pas bien s’entendre appeler dufus, mais il finit par folder
face up.
Et là, le Croco s’exclame :

Le croco: WHAT THE FUCKIN HELL ARE YOU REALLY FOLDING AQ! And you, what you got ?
PD: the nuts. What else?

Le croco: COME ON ! show you hand !

PD: I was told not to show my hand. Old story.

Le croco: damn ! Give her a buck so that she shows her hand !

La grosse blinde (sortant un billet d’1$): okay what you got?

PD: are you kidding me? You want me to show for ONE buck ?

Le croco: COME ON give her the fuckin buck and she shows her hand
.

Alors là, ya la grosse blinde, le croco, l’homme saoul, papi et un asiate qui mettent un doll sur la table, ce qui fait 5, et je retourne mes jacks (exceptionnellement), et la grosse blinde est vraiment palot.

Mais vraiment, je ne m’en veux même pas, car s’il me paie avec AQ , c’est plutôt pour trouver une dame (tout le monde n’ap as le skill pour pécho des fullhouse).
Alors si une fois qu’il a sa dame, et il check au flop, et qu’il n’essaie pas de me reraiser (avec un tapis à 350), ben honnêtement c’est un âne, et je n’aurai aucune pitié pour lui.
Enfin je suis bien contente d’embourber, mais je pense qu’il souhaite ma mort, car à cause de moi il est vraiment passé pour un imbécile. Mais heureusement, il va aller cash-outer quelques mains plus tard.

Un peu après, alors que le croco est en train de me parler (et que je me fais intérieurement la remarque qu’il serait pour lui de bon ton d’aller jouer dans la poker room du Orleans, avec tous ses aligators partout), arrive un coup ou pratiquement toute la table limpe, et que moi j’ai
en petite blinde, et que je complète ma petite blinde, comme une sale petite anguille, et l’homme saoul check.

Le flop vient
, et je bet 10 dans ce pot qui tourne aux alentours de 14.
Je me sens vraiment bien fraîche avec mes top two pairs, le jeune saoul fold, papi me paie rapidement, non sans avoir jeté un petit regard à sa femme par-dessus ses lunettes demi-lune, et tout le reste de la table folde.

Bon alors je me dis que puisque c’est comme ça, il doit avoir un as, et ça me plait bien de penser ça, d’ailleurs je prévois déjà de l’embourber dans mes filets.
Au turn, ya un
je bet 20, et là papi me relance à 45.

Bon, à partir de maintenant je suis obligée de songer à l’hypothèse qui me plaît le moins,
c’est qu’il ait limpé comme une anguille avec sa paire de 3, et qu’il ait subrepticement utilisé MA stratégie, MA belle stratégie de « faire brelan ».
Je vous avoue, ça me foutrait bien les glandes, mais d’un autre côté, le betting pattern limp> call au flop> raise au turn, ça pue quand même bien le brelan.

Et la partie bien arrangeante de mon cerveau me dit « oooooh PD, le vieux, il a peut-être limpé AK et maintenant il se croit devant, vazy, sois bien bombe avec ta double paire, ou si ça se trouve il a l’as avec le tirage couleur max donc voilà il pépite, et puis (la phrase maléfique) tu peux encore avoir toute la maison… »
Bref, au terme de ces délibérations, je fais même pas tapis, mais je call juste son raise en me disant bon là PD, il va falloir améliorer, et chopper une autre dame ou un autre as…

Et bon, je suis quand même pas née de la dernière pluie, je sais un minimum jouer aux cartes, donc la river me donne – comme de juste – une

ET VOILA IL EST LA LE GOOD RUN, IL EST LA LE FOULOUSSE, ET CA EMBOURBE !!
Je hurle dans ma tête, et j’ai envie de mettre direct sur la table et d’enlever mon pull et de me tremousser de jouer pour remercier le croupier qui vient de me filer cette dame.


Je fais ma fille qui hésite et qui hésite et qui hésite – je le fais bien - (et puis : j’aime bien en profiter un peu, des fois où je suis vraiment forte en draw) et je fais tapis. Le vieux me call tout de suite, sa femme relève ses lunettes demi-lunes (les mêmes que lui, mais la monture est dorée avec des petits ornements aux coins) et relève le nez pour bien voir ce qu’il a, il avait effectivement
, et donc un MOINS BON FOULOUSSE,

Et ça embourbe !




Le vieux se contient bien, il fait seulement un petit « ouh ! » (style OH COMME CA PIQUE) quand il voit ma main, mais il se ressaisit vite, et il m’insulte même pas (les gens finalement, sont plus civilisés que moi), mais lui et sa femme, ils vont cash-outer quelques mains après, non sans que la femme ait auparavant embourbé une cave à l’homme saoul, qui d’un coup se réveille et devient vraiment énervé.
Quelques mains après, il joue une main contre l’asiate, il chope un brelan qui se transforme en carré à la fin, et l’autre a un full, mais ça se passe d’une manière si étrange que l’autre se fait pas décaver, et il perd vraiment peu, et j’étais pas attentive à ce moment là, mais le mec saoul, pas content d’avoir pas rentabilisé son carré, se met à insulter l’asiate de sonofabitch parce que il a pas misé correctement son foulousse, ou un truc du genre, alors l’asiate il s’énerve, et l’homme saoule aussi, et ils se lèvent, et ils commencent à s’empoigner, et là en même pas 30 secondes, ya le poker manager et deux agents de sécurité qui les font sortir de la poker room, et je crois que toute cette petite histoire s’est poursuivie à l’extérieure du harrah’s, et je suis un peu déçue de pas en profiter.
Je vais du coup cash-outer moi aussi, parce qu’on est plus que sept à la table, et que crocodile dundee est sit-out, et quand on joue autant de main que moi, l’univers du 6 max reste assez peu attractif. Je voudrais bien trouver un starbucks maintenant, mais il est tard, et en plus, je me perds encore une fois dans le casino, jusqu’à ce que je tombe par hasard sur crocodile dundee (oui, j’étais donc revenue au point de départ). Il me propose de me payer un verre (tout le monde veut boire des verres ce soir, mais tant mieux), mais moi je lui explique que j’aimerais plutôt un bon double shot on ice (venti), et on se met à parcourir le strip à la recherche de mon café glacé avec le nuage de lait à 2% de matière grasse.
Pendant ce temps, il m’explique qu’il vient d’Arizona (AH ! qu’est ce que j’avais dit),
et qu’il est là pour quatre jours à l’hôtel avec ses parents qui sont très très dans l’univers du slot, et que lui son plan, c’est de ne pas dormir des quatre jours, et que pour ça, il fait que boire des vodka redbull (en effet, à la table, il en a bu 6).

Il est beaucoup trop tard pour qu’on trouve un Starbucks ouvert en vérité, du coup subrepticement, pendant qu’il parle de truc que je comprends pas, car il n’articule pas du tout et qu’il est pas mal saoul, je me dirige vers le Venetian, avec l’intention de manger une glace chez COCOLINI pour bien finir la journée.
Ya le croco qui me demande ce qu’on fait (ben je vais manger une glace moi), et où je vais décider de jouer demain, et là je lui explique que c’est difficile à décider, vu ma passion pour l’univers des nouveaux casinos, mais que peut-être je serai entrain de décaver un vieux en faisant foulousse river, et qu’on pourra peut-être boire un double shot à ce moment là, ou alors non, parce que je serai peut-être en train de filer au centre commercial pour m’acheter mes chaussures en diamants avec mon grind de vegas…
Alors je le laisse à l’entrée du Venetian, et je file voir si Cocolini est encore ouvert, et là c’est le good run, cocolini est ouvert, et la dame veut bien me servir one scoop de sugar free almond, et ce parfum, c’est vraiment les NUTS, et je suis vraiment contente de manger cette glace en récompense de ma dure journée de travail.



Je mange ma glace à l’amande, je me félicite intérieurement de tout cet or qui a parfois été un peu usurpé (le pauvre papi du Harrah’s quand même…), et je me dis qu’elles sont là, elles sont là les chaussures en diamants !

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